L’écart entre les coûts du logement continue de se creuser

mars 2025

Alors que la situation se détend légèrement dans le segment des prix élevés, le marché du logement reste difficile pour la classe moyenne et les ménages aux revenus plus faibles. La Suisse centrale et les régions de montagne sont particulièrement touchées. Parallèlement, l'écart entre les loyers existants et les loyers proposés continue de se creuser.

La mise à jour du Moniteur du marché du logement de l’Office fédéral du logement montre une évolution différenciée pour 2024. Alors que la demande de logements à prix élevés diminue légèrement, la recherche reste de plus en plus difficile pour les ménages à partir de la classe moyenne supérieure. Les régions où l’offre de logements est limitée, comme la Suisse centrale et les régions de montagne, sont particulièrement touchées.

Toutefois, le défi le plus important concerne la classe moyenne inférieure et les ménages à plus faibles revenus. L’indicateur de pénurie confirme que les logements familiaux, en particulier, sont difficiles à trouver. En raison de la hausse des loyers, de nombreux ménages optent pour des logements plus petits et des plans compacts, ce qui accentue encore la pression dans ce segment.

L’écart de coût du logement entre les déménageurs et les sédentaires s’accroît
Une tendance importante mise en évidence par le Moniteur du Logement pour 2025 est l’écart croissant entre les loyers existants et les loyers proposés. Alors que les locataires et les propriétaires sédentaires pourraient bénéficier d’une stabilité, voire d’une baisse des coûts du logement, par exemple grâce à une possible réduction des loyers suite à la baisse du taux d’intérêt de référence, les nouveaux locataires et les acheteurs continuent à être confrontés à une hausse des coûts du logement.

Les ménages qui doivent déménager sont particulièrement touchés par cette situation. Les nouveaux contrats de location sont souvent conclus à des prix nettement plus élevés que les contrats de location existants. Cette évolution aggrave encore les inégalités sociales sur le marché du logement.

Les demandes de permis de construire, une lueur d’espoir
Une légère détente pourrait résulter de l’augmentation des demandes de permis de construire et des autorisations de construire, qui sont à nouveau en hausse depuis 2024. Toutefois, ces logements supplémentaires ne seront pas mis sur le marché avant 2026 au plus tôt. Parallèlement, la croissance du parc de logements reste insuffisante (moins de 1 % par an) pour compenser la hausse de la demande.

Défis à long terme pour le marché du logement
Le Moniteur du Logement montre que l’immigration reste un moteur essentiel de la demande de logements. Alors que les différences entre les ménages nationaux et étrangers en termes de besoins en logement se sont largement résorbées, la situation globale de l’offre reste un défi.

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