Les forêts urbaines sont l’épine dorsale des biocités

Bern, août 2024

Jerylee Wilkes-Allemann de la Haute école spécialisée bernoise plaide pour accorder plus d'attention aux forêts urbaines dans la planification urbaine. Ces forêts urbaines sont essentielles pour le paysage urbain futur, contribuant au refroidissement, à la purification de l'air et à la détente.

Jerylee Wilkes-Allemann, Senior Scientist dans le domaine des sciences forestières à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de la Haute école spécialisée bernoise(HESB), plaide pour qu’une plus grande attention soit accordée aux forêts urbaines lors de la planification urbaine. « Ces forêts urbaines constituent le lien entre les régions rurales et les zones urbaines », explique la chercheuse, citée dans un article de la HESB.

Leurs multiples services à l’écosystème en font « l’épine dorsale des biocités », les villes du futur. Dans celles-ci, les espaces verts fonctionnent comme des éléments centraux de l’aménagement global. Les arbres et les groupes d’arbres, les allées, les parcs ou les forêts proches de la ville rafraîchissent et luttent ainsi contre les îlots de chaleur urbains. Ils fournissent de l’oxygène tout en filtrant les polluants de l’air. Ils offrent en outre des espaces de détente. C’est pourquoi il est particulièrement important de protéger et d’entretenir les forêts périurbaines, qui représentent environ 18% des forêts en Suisse.

Selon la spécialiste, il faut une volonté politique pour intégrer les arbres dans la planification urbaine. Mais « malheureusement, l’utilité et la valeur des forêts urbaines ne sont toujours pas reconnues par de nombreuses villes ». Souvent, les arbres et les groupes d’arbres « sont perçus comme un poids, semblent gêner et sont supprimés ».

Ils ont également du mal à s’imposer face à la forte demande de logements. Elle est toutefois convaincue que les forêts urbaines sont également possibles dans les nouveaux projets de construction : « Dans le cas de nouvelles constructions, les arbres existants devraient être intégrés dès le départ dans la planification. C’est bien plus judicieux que d’abattre des surfaces d’arbres pour les replanter ensuite »

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