Un nouveau béton pour réduire les émissions de CO2
Dübendorf ZH - Die Eidgenössische Materialprüfungs- und Forschungsanstalt (Empa) will in der Bauindustrie verwendeten Beton mit Pflanzenkohle anreichern. Mit dieser Technologie soll die CO2-Bilanz der Schweiz verbessert werden.
Des chercheurs du laboratoire Concrete & Asphalt du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche(Empa) développent un béton capable de fixer le carbone. Selon un communiqué de presse, l’institut veut contribuer par cette recherche à la réduction des émissions de CO2 pour une Suisse climatiquement neutre d’ici 2050. Dans le cadre de ce projet, les chercheurs dirigés par le professeur Pietro Lura tiennent compte du fait que 8 pour cent des émissions de gaz à effet de serre dans le monde proviennent de la production de ciment. Pour y remédier, l’équipe de recherche de l’Empa veut utiliser du charbon végétal dans la fabrication du béton. Le carbone présent dans les plantes provient de l’absorption du dioxyde de carbone de l’air. La carbonisation ne libère pas de nouveau CO2. Cependant, le charbon végétal ne peut pas être ajouté directement au béton.
« Le charbon végétal est très poreux et absorbe donc non seulement beaucoup d’eau, mais aussi des adjuvants coûteux utilisés dans la fabrication du béton », explique Mateusz Wyrzykowski, chercheur à l’Empa, cité dans le communiqué. La solution proposée par l’équipe de l’Empa réside dans la granulation des composants du charbon. Dans un mélangeur rotatif, le charbon est mélangé à de l’eau et du ciment. On obtient ainsi des pellets d’un diamètre compris entre 4 et 32 millimètres. Ces granulés peuvent être utilisés pour fabriquer du béton normal de classe de résistance C20/25 à C30/37, les classes les plus répandues aujourd’hui dans le secteur du bâtiment et du génie civil.
« Avec 20 pour cent en volume de granulés de carbone dans le béton, nous obtenons des émissions nettes nulles », explique Mateusz Wyrzykowski. « Cela signifie que la quantité de carbone stockée compense toutes les émissions générées par la production des granulés comme par celle du béton ».
Le projet fait partie du vaste concept Mining the Atmosphere, poursuivi par plusieurs départements de recherche de l’Empa, dont la production de gaz méthane synthétique à l’aide d’énergie solaire, d’eau et de CO2 de l’atmosphère dans les régions ensoleillées du globe, suivie de la pyrolyse du gaz. « On obtient ainsi de l’hydrogène, que l’on peut utiliser comme source d’énergie dans l’industrie ou la mobilité, et du carbone solide que nous pouvons transformer en pellets – comme le charbon végétal – et incorporer dans le béton », explique le directeur de recherche Lura.