Taxe sur la plus-value dans le canton de Zurich – Des solutions habiles sont nécessaires
L'obligation fédérale de capter les plus-values de planification a longtemps été négligée par les cantons et les communes. Avec l'introduction de la taxe sur la plus-value, les communes bénéficient désormais de l'appréciation des propriétés.
Pression de la Berne fédérale
Le Parlement fédéral a posé les jalons en révisant la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT) et les électeurs ont approuvé cette adaptation. Depuis le 1er mai 2014, les nouveaux articles 5, paragraphes 1bis à 1sexies de la LAT réglementent les prescriptions minimales pour le prélèvement de la plus-value.
Le montant de la taxe sur la plus-value dans le canton de Zurich
Avec l’entrée en vigueur de la législation sur la plus-value, le canton de Zurich a rempli son obligation. Une distinction est faite entre le zonage et le dézonage/remaniement. Pour les mises en zone, le canton exige des taxes de 20% de la plus-value. Les communes peuvent prévoir une taxe de 40% maximum pour les mises en zone ou les changements de zone. Les taux de prélèvement estimés varient entre 20 et 40%.
Lors du calcul de la taxe sur la plus-value, les communes peuvent fixer une certaine marge d’appréciation et autoriser certaines déductions : Tout d’abord, les taxes sur la plus-value inférieures à 30 000 CHF ne sont pas perçues. De plus, le législateur prévoit une déduction forfaitaire de CHF 100’000. Ensuite, les communes déterminent une surface libre comprise entre 1’200 m2 et 2’000 m2. De même, les dépenses de planification peuvent être déduites de la plus-value.
Taxation et protection juridique
Les communes font appel, au cas par cas, à des sociétés d’évaluation pour le calcul de la plus-value. Dans la pratique, il s’est avéré que ces entreprises utilisent leurs propres banques de données, dont les bases de données ne sont guère compréhensibles pour les personnes concernées. Il est parfois possible d’imposer certaines corrections à ce stade. Il vaut donc la peine d’examiner ces calculs de manière approfondie et de s’y confronter.
Après avoir accordé le droit d’être entendu, l’autorité fixe la plus-value par décision. Celle-ci peut être contestée par un recours auprès du tribunal des recours en matière de construction du canton de Zurich.
Contrat d’urbanisme – un instrument utile
Le contrat d’urbanisme (§ 21 MAG) constitue une alternative. Dans un tel contrat, les parties sont libres de convenir de prestations en nature de la part des propriétaires fonciers au lieu d’un paiement. Dans ce cas, la valeur ajoutée et la valeur des prestations ne doivent pas nécessairement être estimées. Cela donne souvent aux parties une marge de manœuvre économique et spatiale. Les accords possibles peuvent porter sur la valorisation de l’espace public, la promotion des transports publics, la participation à des équipements publics (par exemple une crèche) ou la création de logements à prix modérés. Les propriétaires fonciers obtiennent un moyen de valoriser leur propre construction ou ses environs en tenant compte de la taxe sur la plus-value à payer ; il s’agit souvent d’une situation gagnant-gagnant.
Les solutions permettent d’utiliser beaucoup d’argent pour sa propre construction, qui disparaîtrait sinon dans un pot commun étatique. Il est recommandé de faire appel à un cabinet d’avocats spécialisé pour connaître les possibilités.