Évolution de l’aménagement de l’habitat
Depuis 1950, la surface nécessaire par habitant est passée de 25 m² à 46 m², ce qui a conduit à des salles de bains plus grandes et à des cuisines ouvertes. Ces changements ne reflètent pas seulement des exigences accrues en matière de physique du bâtiment et d'écologie, mais favorisent également une utilisation plus efficace de l'espace grâce à la densification des constructions, particulièrement importante en Suisse où les réserves de terrains constructibles sont limitées.
L’aménagement des logements au fil du temps
Depuis 1950, la surface nécessaire par habitant est passée de 25 m² à environ 46 m² aujourd’hui. De ce fait, la répartition des pièces a changé : Ce qui était autrefois un appartement familial est aujourd’hui un appartement pour célibataires et couples sans enfants. Au lieu de deux petits WC, on préfère désormais une salle de bains spacieuse, et au lieu d’une cuisine et d’une salle à manger séparées, une cuisine ouverte avec un îlot de cuisson. En outre, les exigences personnelles et les prescriptions légales en matière de physique du bâtiment et d’écologie ont augmenté. La question des services de base s’est transformée en une question de qualité de vie adéquate du logement.
Réduction des coûts grâce à la densification des constructions
Dans les lotissements actuels de la relance économique, il est possible d’obtenir une utilisation plus efficace de la surface construite en densifiant les constructions et en construisant des bâtiments plus hauts. En particulier dans les zones proches des centres où la valeur des terrains à bâtir est élevée, la réhabilitation est souvent privilégiée par rapport à la construction de nouveaux bâtiments. Il est important de prendre en compte l’importance écologique lors de la décision de construire, compte tenu de la diminution des réserves de terrains constructibles en Suisse. Au cours des dernières décennies, la surface bâtie du pays a fortement augmenté. Des volumes simples, des séquences spatiales bien conçues et des constructions denses avec des coefficients d’utilisation élevés permettent d’économiser des coûts et de lutter contre le mitage du paysage.
Isolation thermique des bâtiments à rénover
La modernisation d’un bâtiment des années 1970 en vue d’en améliorer l’efficacité énergétique permet de réduire la consommation d’énergie jusqu’à 90%. Pour optimiser l’isolation thermique, il faut rénover les éléments extérieurs comme les murs extérieurs, les toits ou les combles. Il arrive aussi que de la chaleur soit perdue sans être détectée par un plafond de cave mal isolé. Les fenêtres, en particulier, constituent des points faibles dans les murs extérieurs en termes d’isolation thermique et acoustique. Pour évaluer l’isolation thermique, une thermographie du bâtiment peut être réalisée à l’aide d’une caméra thermique. En outre, la méthode de mesure de la pression différentielle (test d’infiltrométrie) peut être utilisée pour vérifier l’étanchéité à l’air de l’enveloppe du bâtiment.
Rénovation efficacedes murs extérieurs avec du bois
Les murs extérieurs sont des éléments de construction complexes qui remplissent des fonctions physiques importantes telles que la protection contre l’humidité, l’isolation acoustique et thermique. Lors de la rénovation des façades, le bois peut être utilisé comme ossature, coffrage et isolation thermique. Des matériaux isolants tels que la laine de roche, la laine de verre, la laine de mouton ou le lin peuvent également être utilisés. De nos jours, la rénovation des murs extérieurs est également réalisée à l’aide de façades légères préfabriquées à ossature. Ce concept, qui consiste à refaire entièrement le revêtement d’un bâtiment tout en lui donnant une nouvelle apparence, s’est révélé extrêmement efficace. Cela permet également de relier architecturalement les nouvelles extensions et les surélévations à l’existant pour former une nouvelle unité.
Optimisation des espaces
Lors de rénovations intérieures, les espaces sont réaménagés pour répondre aux nouvelles exigences. De nouvelles cloisons, des doublages et des plafonds suspendus sont créés. De nouvelles installations sanitaires et électriques sont insérées dans les lattes de bois. Les espaces vides sont remplis de matériaux isolants et finalement recouverts de plaques de plâtre, de ciment ou de panneaux dérivés du bois afin de répondre aux exigences en matière de sécurité incendie, d’isolation acoustique et de résistance à l’humidité. Enfin, les joints sont rebouchés par le plâtrier et les surfaces sont recrépies. Les matériaux en bois perforés ou fendus servent de panneaux acoustiques pour améliorer l’acoustique des pièces.
Conseils pour les vieux sols
Les irrégularités des vieux sols peuvent être compensées par différentes mesures. Les enduits fins ou les chapes de nivellement conviennent pour les irrégularités légères, tandis que les remblais secs sont généralement utilisés pour les irrégularités plus importantes. Les chapes fluides en anhydrite ou en ciment sont utilisées pour des surfaces plus étendues. Une isolation phonique est indispensable pour réduire la transmission du bruit dans les pièces situées en dessous. Dans les salles de bains et les pièces humides, les surfaces sont recouvertes de mastics et de bandes d’étanchéité appropriés pour les protéger des infiltrations d’eau. Les espaces extérieurs aménagés, tels que les terrasses en bois et les jardins d’hiver, contribuent à améliorer la qualité de vie. Dans le cadre de la rénovation des façades et de l’aménagement intérieur, il est possible d’ajouter ou d’agrandir des balcons, des terrasses, des loggias ou des jardins d’hiver. Grâce à des essences de bois résistantes et à des bois traités, il est également possible de réaliser des constructions en bois fortement sollicitées.
Constructions en bois pour l’extension de l’habitat
En tenant compte des réglementations locales en matière de construction et en choisissant les équipements techniques appropriés, il est possible d’exploiter pleinement le potentiel d’un bâtiment. Les surélévations ou les aménagements de combles sont la meilleure façon de créer plus d’espace habitable sur la même surface au sol. En raison de son faible poids, les ingénieurs en bâtiment optent souvent pour le bois pour les surélévations, car cela évite généralement de devoir renforcer la structure porteuse et les fondations. Les éléments préfabriqués en bois peuvent être hissés sur le toit à l’aide d’une grue mobile. En optant pour une méthode de construction hautement préfabriquée, le travail sur le chantier est réduit et les pièces peuvent être occupées rapidement. Les habitants et le voisinage sont ainsi peu gênés par le bruit et la poussière.