Production d’énergie et refroidissement : les façades au cœur de la recherche
La Haute école de Lucerne (HSLU) a étudié le potentiel de la végétation et des panneaux solaires sur les façades des bâtiments. Selon l'étude correspondante et les déclarations de la chercheuse Silvia Domingo, les deux peuvent être facilement combinés. Les réticences des maîtres d'ouvrage sont également prises en compte.
Dans le cadre du projet GreenPV, des chercheurs de la HSLU ont exploré le potentiel de la végétalisation et des panneaux solaires sur les façades des bâtiments. « Alors que les avantages des systèmes photovoltaïques et de la végétalisation sont déjà de plus en plus utilisés sur les toits, ils ne sont pas encore appliqués aux façades », explique Silvia Domingo, chercheuse à la HSLU, citée dans un communiqué de l’université sur le projet. Pourtant, ils pourraient notamment contribuer à combler le manque d’électricité en hiver. En effet, « le rendement énergétique d’une installation PV est plus élevé sur une façade sud que sur un toit pendant le semestre d’hiver en raison de l’angle d’inclinaison bas du soleil dû à la saison », explique Silvia Domingo.
Quant aux façades végétalisées, outre leur effet rafraîchissant, elles contribuent à la biodiversité et à la réduction de la propagation du bruit. De plus, la qualité de l’air est améliorée par la fixation des polluants et la production d’oxygène. Selon les chercheurs de la HSLU, la végétalisation et le photovoltaïque (PV) sur les façades se combinent bien. « Le PV entre en jeu là où une production d’énergie élevée est possible, c’est-à-dire sur une façade non ombragée aux étages supérieurs », estime Domingo. En revanche, la végétalisation devrait être installée aux étages inférieurs et dans les cours intérieures.
Parmi les obstacles rencontrés par les maîtres d’ouvrage, les auteurs ont identifié le financement ainsi que le manque de directives et d’expérience. L’aspect d’une façade entièrement recouverte de panneaux solaires noirs ne serait pas non plus du goût de tout le monde. C’est pourquoi la HSLU a déjà testé des alternatives de couleurs et de textures dans le cadre d’un autre projet.